Rendez vous avec le Connard de la MDPH.
Mercredi 19 Août 2009, rendez vous à 9h40 avec le psychiatre de la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) pour passer ma visite médicale.
Je n’en ai jamais parlé jusqu’à présent, mais lors de ma première visite chez mon psy, mon but était de remplir mon dossier de demande d’allocation handicapé mais surtout pour être reconnu e officiellement comme handicapé …
Le fait de débuter une thérapie s’est fait naturellement et surtout parce que mon psy me donnait envie de retourner le voir à chaque fois (même si j’y allais en traînant les pieds dans le meilleur des cas … Dans le pire des cas, Amour devait me tirer par la peau des fesses sans oublier que je pleurais depuis au moins trois jours à cause de l’angoisse).
Bref, la MDPH n’accorde une allocation qu’à quelques conditions, la plus importante étant d’être reconnu avec un handicap à 80%. Si c’est entre 50 et 79%, dans ce cas le dossier passe en commission et là … C’est quitte ou double.
Mercredi 19 Août 2009 à 9h40, j’avais rendez vous avec le psychiatre de la MDPH pour passer ma visite médicale.
Et ce fut horrible …
Outre le fait que j’avais passé une nuit de merde (je m’étais gravement disputée avec Amour jusqu’à 5h du mat’, ça n’aide pas trop), le psy a été odieux.
Pour commencer, il est arrivé avec 30 minutes de retard. En attendant, les patients arrivaient tous au fur et à mesure (moi y compris) et nous nous disions tous bonjour. Lorsque ce fut au tour du psy, pas un bonjour, pas une excuse : rien si ce n’est une tête de trois pieds de long qui fait la gueule …
Bref, passons.
Quand ce fut mon tour, je fus heureuse de voir Amour entrer dans le bureau avec moi. Déjà les bureaux, je n’aime pas. Je ne suis plus habituée à ça avec mon propre psy. Mais bon, ce n’est qu’un détail …
Puis, le psy se met à rire. Là, j’ouvre des yeux ronds comme des billes et je regarde Amour. En même temps, je me tords les mains dans tous les sens à cause de l’angoisse. Notre interlocuteur me regarde, regarde Amour, me regarde à nouveau et nous dit : « Alors, il parait que vous êtes là pour Phobie Sociale ?! ».
Pour résumer, j’ai expliqué que oui, que ma phobie a commencé à se faire sentir à 18 ans. Là il me répond « Ce n’est pas de la phobie voyons !! La phobie commence à 16 ans, non à 18. Vous êtes dépressive, c’est tout ! ». Il m’a répondu un truc pareil, même en ayant le diagnostic manuscrit de mon propre psychiatre et de la même façon qu’il m’aurait dit « hier, j’ai mangé une pomme ». Je suis restée sans voix…
Comme je ne suis pas sous traitement (le dernier que j’ai prit avec un autre médecin m’a enfoncé plus qu’autre chose), il m’a fait comprendre que je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même.
« Et puis de toute façon, la TCC est totalement inutile !! Il existe un médicament qui fait effet en un mois et vous donne la possibilité de gérer votre peur et de vivre plus ou moins normalement ».
Et j’allais oublier. Il m’a demandé si je suis capable de prendre le bus. J’ai expliqué que non. Il m’a répondu « Votre peur du bus, c’est de l’agoraphobie, pas de la phobie sociale, hein ! ».
Merci Connard, je sais très bien ce qu’est l’agoraphobie et la dépression et je sais que je n’en suis pas atteinte.
Bref, ses paroles étaient réellement odieuses … Au bout de 3 minutes j’étais déjà en larme, toute tremblante et plus capable d’aligner deux mots sans renifler et bégayer. C’est Amour qui devait répondre la plupart du temps …
Ce type m’a engueulé également parce que le dernier traitement que j’ai pris (il y a 2 ans) n’était pas adapté à ma situation. Le pire, c’est que je ne plaisante même pas, il m’a vraiment engueulé ! Même après lui avoir expliqué que mon psychiatre de l’époque me disait de continuer ce traitement, ce type de la MDPH s’en fichait, c’était ma faute …
Amour était vraiment à deux doigts de lui sauter à gorge. Mais il ne l’a pas fait pour qu’une seule et unique raison : ça n’aurait pas joué en ma faveur pour mon dossier.
Ce psychiatre, après m’avoir dit d’un air hautain « de toute façon, vous n’avez vu votre psychiatre actuel que pour avoir sa feuille de diagnostic, pas pour commencer votre thérapie ». Je ne peux pas nier la chose, au début, c’était ça. Mais ça fait 8 mois que je fais ma thérapie !! Mais non, il a continué à s’acharner.
Qu’il me bouscule un peu pour vérifier que je ne simule pas, que je suis vraiment phobique, je peux comprendre. Mais il a été vraiment trop loin. C’était gratuit.
Il est psy justement, il aurait du voir sans problème que mes larmes et mes tremblements étaient réels, que ce n’était pas de la comédie.
Pour conclure, il m’a dit que de toute façon, je pourrai passer au RMI dans un an (à mes 25 ans quoi). En attendant il me passe (ou il propose à la commission de me passer, je ne sais pas trop) à un handicape de 50% pour deux ans parce qu’un an, ça nous laisse pas le temps de nous retourner (sic !).
Bizarre, il ne me parlait pas d’un remède miracle qui me permet de vivre normalement en un mois ?!
J’ai vu mon psy hier et je lui ai parlé de tout ça. Il m’a dit que ça ne l’étonne pas, que ce mec est un vrai con (sic !).