Phobique sociale : feignasse ou trouillarde ?
Phobique sociale : feignasse ou trouillarde ? On ne sait que choisir !
J’ai cru être agoraphobe pendant 4 ans. Une fausse idée que je me suis mis en tête en parcourant quelques forums sur le net, ou quelques dossiers médicaux à sensation. Il a fallut que je rencontre mon psy actuel pour réaliser que je ne suis pas agoraphobe, juste phobique sociale !
Durant ces 4 années, j’ai taché de prendre sur moi. Je me forçais à sortir avec mon lecteur MP3 sur les oreilles pour m’isoler un peu du monde. C’était plutôt efficace jusqu’à une certaine période d’ailleurs. Certes, j’avais toujours du stress en parcourant les rues, toujours la trouille qu’un passant croise mon regard et cela même si je passais mon temps à fixer le bout de mes chaussures, tête baissée.
Aaaaah ! Les joies de la phobie sociale !
Mais au juste, vous ne savez peut être pas exactement ce qu’est une phobie sociale. Si l’on fait abstraction des personnes qui considèrent que la phobie sociale n’existe pas et qu’il suffit de se remuer un peu pour s’en sortir, je suppose que vous allez me répondre « c’est une sorte de peur des gens ». Alors oui, on peut dire ça comme ça même si le phobique s’attend toujours à entendre par la suite « mais pourquoi avoir peur, personne ne va te faire de mal tu sais ! ». Sachez que des réponses comme celle-ci sont inutiles parce que nous avons tous conscience que notre phobie est irrationnelle !
Je vais donc tâcher de vous expliquer le comment du pourquoi de nos émotions de la façon la plus simple possible.
Je suppose que bon nombre d’entre vous ont la peur d’une chose. La peur du vide, la peur de l’avion, la peur de l’eau ou la peur des araignées pour ne citer que celles-ci. Je vous prépare donc une petite histoire afin que vous puissiez vous mettre dans le bain (oui, je suis sadique parfois)…
Imaginez vous dans une pièce, une toute petite pièce : on va dire les toilettes (si vous êtes également claustrophobe, c’est encore mieux). Vous êtes donc aux toilettes et la porte est fermée (jusque là, rien d’anormal) et il n’y a aucune fenêtre.
D’ailleurs, quelque chose attire votre attention malgré le peu de lumière qui se dégage de l’ampoule située au plafond … Un truc qui se déplace rapidement, comme une poussière, à moins qu’il s’agisse d’une chose vivante … La petite créature commence à se diriger vers vous et vous n’avez aucun mal à reconnaître une « adorable » petite araignée !
Dans ce genre de situation, que faites vous ? Je suppose que vous écrasez la bestiole d’un bon gros coup de talon. Super ! Alors on va rendre la situation plus complexe …
Vous venez d’écraser une araignée et vous apercevez deux autres bestioles se faufiler sous l’unique porte de la pièce. Elles sont toujours aussi effrayante bien sur, grosse comme la main, avec des pattes immenses et velues ! Vous vous apprêtez probablement à écraser les deux nouvelles créatures mais vous n’avez pas le temps de faire le moindre mouvement qu’une bonne dizaine d’arachnides suivent juste derrière !
Alors que vous êtes sur le point d’ouvrir la porte pour vous enfuir et appeler de l’aide pour vous débarrasser de ces ignobles petites bêtes, vous réalisez que la porte est fermée de l’extérieur, vous emprisonnant avec ces fichues araignées qui commencent maintenant à tomber du plafond ! Elles tombent par poignées et atterrissent sur vous, dans vos cheveux et vous grimpent le long des jambes sans que vous puissiez faire quoi que se soit pour vous en débarrasser !
Et en plus, n'oubliez pas que vous êtes aux toilettes avec le slip sur les chevilles ... Ca va pas aider, non ?
Bon, je ne vais pas aller plus loin, je pense que vous avez compris un peu le principe. Pour résumer, les émotions que vous pouvez ressentir dans une situation pareille, ce sont les émotions que je suis susceptible de ressentir de façon permanente et cela à chaque fois que je sors de chez moi.
Alors selon vous, la phobie sociale : fainéantise ou véritable maladie psychologique ?