Séance chez mon psy : le Mardi 21 Juillet 2009
C’est avec un sandwich au beurre de cacahuète et au Fluff entre les mains que je vous accueille aujourd’hui afin de vous parler de ma journée d’hier. Si vous vous en souvenez, j’avais rendez vous chez mon psychiatre.
Jusqu’à présent, je ne vous ai jamais parlé de mon psy. En fait, il était en vacances lors de la création de ce blog, et hier était le premier jour de nos « retrouvailles ».
Mon psychiatre est une personne fantastique. Je n’ai jamais vu quelqu’un être autant à l’écoute de son patient et vivre pour aider son prochain. Il a écrit deux livres que je ne citerai pas et il a participé à de nombreuses conférences un peu partout sur le globe. En l’espace de 7 mois (j’ai commencé ma thérapie en Janvier), il m’a fait énormément progresser intérieurement alors que je pensais être à un point de non retour.
D’ailleurs, la première fois que je suis allée le voir, ce n’était pas pour commencer une thérapie, mais juste avoir un certificat médical pour pouvoir déposer mon dossier à la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) afin d’être reconnu comme handicapée (un choix très difficile d’ailleurs … J’en parlerai une prochaine fois).
J’ai passé deux/trois séances chez lui avant de lui demander ce certificat. A la base, Amour m’avait dit que je n’étais pas obligée de suivre la thérapie immédiatement si je ne m’en sentais pas encore prête. Mais finalement, ce médecin a réussi à me mettre suffisamment à l’aise pour me donner l’envie de retourner le voir, ce qui n’est quand même pas rien. Il ne faut pas oublier qu’à cette époque, je refusais catégoriquement de parler de mon symptôme que je surnommais « un simple petit soucis » et je fondais en larmes si on me parlait de mon quotidien.
Bref, je vois mon psy depuis Janvier 2009 et j’ai fait d’énormes progrès. Même si je ne suis pas fière de ce que j’ai, j’arrive tout de même à en parler. Je suis passée à une étape où j’accepte le fait d’être phobique sociale. Rien de mieux que l’acceptation pour partir sur la voie de la guérison. Astrea en parle dans un de ses articles d’ailleurs.
Donc hier, rendez vous à 17h. Son cabinet se trouve dans un appartement et la plus grande pièce la salle d’attente principale ainsi que le « secrétariat » (d'ailleurs, la secrétaire est l’épouse de mon psy et une ancienne agoraphobe). L’ambiance est très très très familiale, tout le monde se tutoie et se fait la bise. Au départ, je ne disais jamais bonjour, ou tout au plus, je faisais un bref signe de la main de loin avant de partir m’abriter dans la cuisine. A présent, j’arrive à rester dans la salle principale même s’il y a une personne en plus de D. (l’épouse du psy). Ce n’est pas toujours facile, mais grâce à l’aide et les encouragements d’Amour, j’y arrive.
Ensuite, séance de 30 minutes. Il m’est déjà arrivé quelques fois de faire une séance de 45 minutes les jours où j’avais du mal à parler (le psy ressentait mon malaise et n’a pas voulu terminer la consultation en me laissant dans cet état).
Pour commencer, j’ai parlé de ce qu’il m’est arrivé dernièrement (problème de menstruation, prise de sang, l’angoisse de l’hôpital etc). Il m’a demandé si je désirais un enfant et à vrai dire, je n’ai pas su répondre à la question. N’ayant pas une bonne situation financière et n’étant pas autonome à cause de ma phobie, je ne me vois pas élever un enfant dans cet état. Pourtant, le psy m’a dit qu’une grossesse est le meilleur moyen de contrer ce que j’ai. Il ne m’a pas poussé à avoir un enfant bien sur, mais il m’a expliqué que plusieurs de ses patientes (ça fait 30 ans qu’il fait ce job) ont réussi à se reprendre en main grâce à l’enfant, n’ayant plus peur du téléphone et appeler le Samu si l’enfant est blessé etc …
Le truc que j’apprécie également, c’est qu’Amour est toujours présent lors des consultations. A vrai dire, il n’y a pas de bureau dans la pièce où j’ai la consultation. Ca retire le coté « inquisiteur et officiel » de la thérapie et je trouve que ça facilite le contact entre le patient et le psy. Nous sommes justes dans des fauteuils, autour d’une table basse transformant la pièce en salon de thé.
Donc Amour est toujours avec moi. Ainsi, quand j’explique une chose à mon psy mais que mes propos sont transformés (pas volontairement bien sur, mais juste parce que j’ai vécu la chose différemment d’une personne neutre), mon Homme est là pour réexpliquer les faits. Tout comme mon psy donne des conseils à Amour pour réussir à m’aider plus au quotidien, il lui explique ce qu’il se passe dans ma tête et ce que je ressens les fois où je suis incapable de coller des mots sur mes émotions.
Bref, c’est vraiment formidable. Je sais, je me répète … Mais cette thérapie chez ce psychiatre est l’une des meilleures choses qu’il me soit arrivé dans toute ma vie (avec la rencontre d’Amour bien sur).